Après avoir moi-même réalisé un film documentaire et publié un livre à propos de Jacques Mesrine il y a plusieurs années, j’ai participé à une nouvelle série documentaire radiophonique consacré au célèbre gangster : « Jacques Mesrine, l’orgueil et le sang« . Cette fois, c’est l’auteur Stéphane Berthomet qui mène la danse, entre narration et enquête aux multiples rebondissements. Et j’ai participé à ce projet à plusieurs titres, en figurant parmi les intervenants interviewés, en tant que recherchiste et documentaliste, fournissant contacts et documentation. Jacques Mesrine, que rien ne prédestinait à devenir un bandit, commet ses premiers méfaits dans les années 60, avant de prendre la fuite et de s’installer au Québec, où il prend toute sa dimension de gangster. Après une répétition générale au Canada, de retour en France au début des années 70, il défraie la chronique par ses braquages et autres coups, la sortie de son livre, son procès retentissant et ses évasions spectaculaires. Ce qui distingue Mesrine de ses semblables, c’est son absence de liens avec le Milieu, son goût prononcé de la publicité, ses mensonges permanents (jusqu’à revendiquer des meurtres fantasmés et nier les vrais), sa vantardise et son tempérament incontrôlable, son obsession de la justification de ses crimes, sa volonté de se parer d’une image politique… La polémique entourant sa mort achève de fabriquer une légende, un mythe, nimbée de zones d’ombre.
Cette série documentaire en six épisodes, sobrement intitulée « Mesrine« , coproduite par Radio Canada et France Culture, est diffusée dans les deux pays. Sur France Culture, le podcast est disponible sur leur site à partir du vendredi 16 septembre et les six épisodes sont diffusés en trois fois, les samedi 17 et 24 septembre et 1er octobre à 16 heures.