Quel est le dénominateur commun entre les occupations de logements vides, les mouvements de chômeurs et de précaires, les débordements des mouvements étudiants et la mobilisation contre un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?
Toutes ces actions, aussi différentes soient-elles, se confondent avec des modes de vie et s’inscrivent dans l’autonomie des luttes : s’organiser sans leader ni parti, en considérant que les pratiques illégales constituent une expression politique à part entière. Dans l’histoire moderne, ce principe existe et s’exprime concrètement depuis la fin des années 60 au sein d’une constellation informelle et hétérogène, minoritaire et souterraine, qu’on appelle parfois la mouvance autonome.